La mondialisation est un phénomène largement étudié y compris dans les programmes de géographie du secondaire. Pour autant, les logiques spatiales et territoriales sont trop souvent oubliées. Nous regarderons à toutes les échelles les logiques de globalisation et de fragmentation.
Nous observerons en particulier la genèse des métropoles dans leurs formes contemporaines et de leurs mutations à la lumière des bouleversements économiques, sociaux et culturels liés à la mondialisation. La métropolisation apparaît aujourd’hui comme la manifestation la plus visible et la plus frappante des paradoxes de la mondialisation. Elle entraîne au sein des espaces « métropolisés » des changements paysagers constants et des inégalités sociospatiales toujours plus criantes. Ainsi, la mondialisation génère de nombreuses fragmentations, aggravées par les crises récentes, sanitaires et géopolitiques.
L’objectif est d’être capable de déterminer les marqueurs spatiaux de la mondialisation notamment dans les espaces métropolisés. La mondialisation est donc perçue comme un outil d’analyse des espaces ouverts sur les échanges mondiaux. La question de la gouvernance à toutes les échelles sera aussi abordée pour comprendre les grands débats contemporains entre néo-libéralisme, altermondialisme et démondialisation.

Les discontinuités, statiques ou dynamiques, exogènes ou endogènes, ont traditionnellement pour fonction de séparer, de différencier les entités spatiales. Les discontinuités spatiales existent à des échelles différentes : de l’ancien Rideau de fer qui séparait les deux blocs européens aux fragmentations urbaines en quartiers séparés (ghettos, apartheid, quartiers confessionnels d’Irlande du Nord…).
Dans le cadre de la mondialisation, du développement des échanges économiques et financiers transnationaux, de la construction européenne et de la multiplication des cas de coopération transfrontalè.re et transnationale en son sein, de nombreuses discontinuités se transforment en interfaces et génèrent ainsi de la continuité spatiale. L’intégration génère alors de nouveaux territoires et tend parfois à déplacer les discontinuités spatiales.
Les cours développeront particulièrement la notion de frontière qui s’est complexifiée avec la mondialisation. Elles permettent à la fois de surveiller, de contrôler et de filtrer les flux. Leurs manifestations spatiales sont devenues très variées et cela a un impact sur le fonctionnement des territoires.